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Certaines rencontres dans la vie font de nous ce que nous sommes. Une silhouette taillée aux ciseaux à bois, des tresses de gaulois, une barbe empoisonnant son visage et au milieu de tout ça des yeux de chiens fous.  Dès le premier regard on s’aperçoit que cet homme-là vibre ailleurs. On pourrait parler de son travail avant-gardiste, de ces codes traditionalistes qu’il a encouragé à briser ; mais Xoil représente plus que tout cela. Dans un milieu si codifié, il a su insuffler un vent de liberté, il vit et incarne littéralement son travail au travers d’une recherche permanente de nourriture graphique, mais aussi dans la façon qu’il a d’ingérer et de digérer ces images pour en faire un langage mystique qui lui est propre.
Au travers de lui et de sa pratique d’iconoclaste, il redonne du sens à cette matière picturale, assez de sens pour pouvoir la transmettre.
Que personne ne soit dupe, c’est un tourbillon à la limite de la folie, cependant il est rare de nos jours d’avoir la chance de côtoyer une personne aussi cohérente, et entière. Ce qui est arrivé par hasard dans sa vie, l’habite aujourd’hui (…) par-là il devient le passeur entre une tradition marginale et un mouvement novateur.
Xoil, affranchi de tous ces codes, dans son errance frénétique matérialise cette magnifique phrase de Théophile Gautier :
« L’homme le plus fort sent d’une manière instinctive que l’ornement trace une ligne infranchissable entre lui et l’animal et quand il ne peut pas broder ses habits, il brode sa peau. »
Texte par Sm Bousille
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